À 18 ans, il est déjà journaliste bénévole à la Voix du Peuple, où il signe pour la première fois son article sous le nom de Marcel Verfeuil, traduisant en français le nom de famille (Grün = vert, Blatt = feuille). Un an plus tard, David s'associe au journal communiste français l’Humanité, alors en clandestinité.
En raison de ses origines juives, il ne peut plus plus poursuivre le poste d'instituteur qu'il avait obtenu et se voit confier un poste d'enseignant suppléant pour l'année scolaire 1939-1940. Il y dirige l'association des jeunes enseignants "Les Compagnons de jeu" tout en poursuivant ses études. Parallèlement, il participe à la propagande clandestine et aux activités d'organisation des quelques militants du parti communiste qui ne sont ni mobilisés, ni arrêtés, ni suspendus parce qu'ils sont surveillés par la police.
En raison des nouvelles lois raciales, il n'a pas pu être reconduit dans ses fonctions d'enseignant en 1940 et a gagné sa vie en donnant des leçons particulières et des cours par correspondance. Pour gagner leur vie, lui et son frère
Maurice deviennent tailleurs, fabriquant des imperméables et blousons.
David consacre toute son énergie à la lutte contre le régime, recrutant des membres de la Résistance, trouvant des cachettes pour les combattants et créant une imprimerie clandestine. Il ne terminera jamais ses études de philosophie à l'université.
Après l'occupation allemande de Lyon en décembre 1942, il doit se rendre à Toulouse et vivre dans la clandestinité. À plusieurs reprises, il échappe miraculeusement à l'arrestation.
David revient à Lyon deux ans plus tard et apprend que sa mère
Louise a été déportée à Auschwitz et qu'elle y est morte.