Histoire de lettres
Le «rideau de fer» de l’URSS de l’époque existait également entre les sœurs qui étaient en France et celle de Moscou. Il n’y avait plus aucun contact.
Mais l’une des filles de Léonora, Rose, n’avait pas abandonné l’espoir de le renouer.
Par l'intermédiaire du bureau d'adresses de Moscou, elle a fait une demande pour rechercher Ida Scherschen et sa famille.
Elle a donc fait parvenir une lettre, mais reçue en mai 1968, au moment des troubles étudiants en France, et quand l'URSS a envoyé ses troupes en Tchécoslovaquie
La lettre n'a pas été envoyée par la poste, mais par un ami qui l'a simplement jetée dans la boîte aux lettres. Selon les mémoires des proches d'Ida, ils étaient très effrayés par ce fait, car en URSS, on pouvait être puni ou perdre son emploi pour avoir des contacts avec des étrangers.
La lettre a été lue et détruite. On ne sait pas s'ils ont essayé d'envoyer une réponse, s'ils l'ont envoyée ou très probablement pas.
54 ans plus tard, Dominique Herbreteau a envoyé une lettre à Sergeï Safronov via le site Web My Heritage. Selon les résultats d'un test génétique, 2,4 % de ses gènes correspondaient à ceux de son frère Jean-Pierre. Cette lettre a enfin permis de rétablir le lien entre les familles, après 100 ans d’inconnu !